L'armée rwandaise continue d’alimenter une campagne de désinformation.
Le 1er mars 2025, un groupe de combattants des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), prétendument capturés par le M23, aurait été officiellement remis aux Forces de Défense rwandaises (RDF) au poste-frontière de la Grande Barrière, dans le district de Rubavu.
Selon un communiqué du ministère rwandais de la Défense, ces combattants entretiendraient une collaboration avec les FARDC, Wazalendo, le SAMIDRC et des mercenaires. Toutefois, le porte-parole des FARDC, le général-major Sylvain Ekenge, a fermement rejeté ces accusations, les qualifiant de "montage grossier destiné à discréditer l'armée congolaise et les forces de la SADC".
"Ce mensonge est tellement flagrant que l’un des soi-disant combattants capturés, Patrick Ishimwe, avait déjà été présenté comme détenu au Rwanda le 22 janvier 2025. Pourtant, son nom réapparaît aujourd’hui comme prisonnier de guerre transféré par le M23 ! Kigali a simplement récupéré d'anciens FDLR emprisonnés à Gitarama, les a habillés avec des uniformes des FARDC pour orchestrer cette mise en scène." a dénoncé Sylvain Ekenge.
Les FARDC dénoncent également des crimes de guerre commis par l’armée rwandaise, notamment l'exécution sommaire de soldats congolais blessés et hospitalisés au camp Katindo à Goma. Pour Kinshasa, ces actes constituent des crimes contre l'humanité et ne resteront pas impunis.
En toile de fond, le régime de Paul Kagame utilise la présence supposée des FDLR à l'Est de la RDC comme prétexte pour justifier l'occupation de certaines zones par ses troupes aux côtés du M23. Une stratégie que l'armée congolaise et la communauté internationale dénoncent de plus en plus.
Nico Kassanda
